L‘album a été enregistré en live en studio
L‘enregistrement de l‘album est également fortement influencé par cette approche live :

« Pendant les enregistrements en studio, mon groupe et moi avons tous joué en même temps, en live pour ainsi dire. C‘était une bonne décision ! Et nous sommes entrés en studio sans aucune préparation ni répétition. Tout l‘album a été créé à partir de l‘instant présent. Nous nous respections tous et nous étions très attentifs les uns envers les autres, et cette atmosphère authentique se ressent à l‘écoute de l‘album », explique ELEN.

Au début, elle s‘attendait à aller en studio, à laisser les musiciens apprendre à se connaître et à se comprendre, à découvrir comment tout le monde fonctionnait musicalement, puis à commencer à travailler. Mais cela ne s‘est pas avéré nécessaire :

« Au lieu de cela, j‘ai déterminé une direction approximative dans laquelle nous sommes tous allés ensemble. C‘était probablement juste que nous n‘avions jamais travaillé ensemble auparavant. De ce fait, chaque musicien a développé cette sensibilité envers les autres musiciens et leur chanson. C‘était une super expérience ! Mes chansons préférées de l‘album sont Nobody Else et Compassion », nous dit ELEN.

ELEN n‘a pas écrit le single Nobody Else (de Kat Frankie), que vous pouvez écouter sur cette page. Mais ELEN trouve que c‘est un morceau incroyablement puissant et c‘était un choix naturel comme premier single. Elle pense qu‘il représente très bien l‘album et est excitée d‘entendre les réactions des gens, des gens qui sont plus habitués à écouter ses reprises bien connues de nos héros communs.

L‘indépendance via le financement participatif
L‘album a été financé par le financement participatif, ce qui signifie que n‘importe qui peut soutenir financièrement, ou autrement, un artiste avec des contributions petites ou grandes. Pourquoi ELEN a-t-elle choisi de faire cela ?

« J‘ai décidé de faire du financement participatif parce que je voulais produire l‘album de manière indépendante. Une production musicale comme celle-ci coûte beaucoup d‘argent. Alors, comment financer un tel projet tout en restant indépendant ? se demanda ELEN.

« Ce mode de financement est de plus en plus populaire ces dernières années. Et j‘en suis très heureuse ! Vous n‘êtes pas obligé de faire ce que les autres veulent, vous pouvez vous concentrer simplement sur votre musique.

C‘était un travail difficile, mon fiancé et moi imprimions les dépliants, je faisais de la musique de rue tous les jours, je passais à la radio pour faire de la publicité pour mon projet de financement participatif, etc. En outre, il s'agit d'un bon test pour voir si tous vos efforts portent leurs fruits. Il s‘est avéré que tout s‘est très bien passé. Et maintenant, mon premier album est terminé. »

De cette façon, l‘expérience d‘ELEN en tant que musicienne de rue influence encore sa carrière à ce jour :

« Je pense qu‘il existe une forme d‘art qui s‘appelle la musique de rue. De temps en temps, j‘aime écouter de la musique électronique. Mais je suppose que « nous », les musiciens de rue, aimons particulièrement le style et les caractéristiques du fait main. Et je pense que ma préférence pour ce type de musique en particulier m‘a poussé à faire de la musique de rue. C‘est donc la musique qui m‘a influencée, et non l‘inverse », explique ELEN.

Pas allemande, mais américaine !
Sa musique n‘est pas particulièrement allemande, mais plutôt d‘inspiration américaine :

« C‘est toujours le son américain qui m‘a chatouillé les oreilles. La musique n‘est pas aussi claire et a une profondeur étrange, alors que le son allemand est très différencié avec beaucoup d‘aigus. On entend bien tous les instruments, mais je n‘aime pas ça. »

Au lieu de cela, elle a écouté des artistes tels que Feist, Bon Iver, The Doors, Daughter, Florence + the Machine – et surtout les premiers albums de Coldplay. Il y en a d‘autres, mais ce sont les influences les plus importantes sur sa compréhension de la musique.

Étonnamment, elle ne semble pas avoir de chansons préférées qu‘elle aurait aimé écrire elle-même :

« En fait, aucune. Ce que les autres font, j‘aime l‘écouter tel quel. Alors que votre propre musique peut toujours être améliorée d‘une manière ou d‘une autre. Vous vous entendez chanter et vous pensez que vous auriez pu mieux chanter.

Par conséquent, je ne suis jamais sure des morceaux que je préfère par dessus-tout – je me demande si c‘est correct ou si j‘aurais pu faire quelque chose de mieux. Alors je m‘assois et j‘apprécie les chansons d‘autres artistes », affirme ELEN.

Un bon son est essentiel
Lors de la production de l‘album, ELEN et son équipe se sont concentrées sur l‘aspect sonore et en ont pris grand soin. Elles ont laissé plusieurs studios mixer jusqu‘à ce qu‘elles trouvent celui qui leur convenait le mieux.

« Et parce que le son est si important, j‘écoute principalement de la musique sur vinyle à partir d‘un système audio de haute technologie. Il est très important de placer de bons haut-parleurs directement dans la pièce. Même le meilleur amplificateur ne peut pas se déployer avec de mauvaises enceintes. Comme cela affecte effectivement le caractère du son, nous avons donc cherché et fait des tests pendant un certain temps pour trouver un système de musique. Jusqu‘à ce que nous trouvions notre bébé », raconte-t-elle.

Soyez votre propre patron
Elle est convaincue que la scène musicale d‘aujourd‘hui évolue positivement. Il existe une grande variété de styles et de nombreuses possibilités. Il y a un grand intérêt et de nombreux musiciens font de la musique de manière indépendante. Et le monde numérique d‘aujourd‘hui signifie que tout le monde peut sortir sa musique et la montrer au monde entier. « Vous pouvez être votre propre patron », comme elle le dit.

ELEN a terminé son premier album et ne prévoit rien de spécifique pour l‘avenir :

« Sortir l‘album toute seule n‘a pas été facile. Alors peut-être que j‘ai besoin d‘une petite pause après ça. J‘ai vraiment besoin de faire quelque chose de différent après une si longue période à ne faire qu‘une seule chose. Mais un nouvel album va arriver – et des concerts », dit-elle.

Il est tout à fait logique qu‘une jeune artiste talentueuse comme ELEN promette cela. Pendant que nous parlons, elle est assise sur le siège passager d‘une voiture, tandis que son fiancé Andreas les conduit à la Scönhauser Allee à Berlin pour écouter de la musique de rue. Ou comme elle le dit elle-même :

« Après tout, c‘est pour cela que l‘on devient musicien : pour faire de la musique ! »

Découvrez-en plus sur ELEN sur www.elenonline.com.

- Rune H. Jensen, rhj@dali.dk